Surnommée la « fiancée du Honduras », La Ceiba ne se contente pas d’être une porte d’entrée vers les îles de la Baie. C’est une ville à part entière, façonnée par son histoire, son port, sa nature et l’énergie de ses communautés garifunas qui insufflent à la côte son rythme et son identité.
Une ville tournée vers la mer
Marcher le long du Paseo de los Ceibeños, c’est saisir le pouls de la vie locale face au littoral caraïbe. De là, l’ancien quai — aujourd’hui restauré — offre une vue superbe sur la ville, encadrée par la mer et la montagne. À quelques pas, le parc Swinford conserve les locomotives de l’époque bananière, vestiges d’un passé industriel qui a marqué le destin du Honduras.
Un peu plus loin, le Musée des Papillons surprend par la richesse de sa collection : plus de 19 000 spécimens y témoignent de l’extraordinaire biodiversité du pays.
Une nature taillée pour l’aventure

Derrière la ville, les sommets brumeux du parc national Pico Bonito s’élèvent à plus de 2 400 mètres. Ses sentiers s’enfoncent dans une forêt d’orchidées, de cèdres et d’acajous, refuge d’une faune aussi discrète que fascinante : toucans, quetzals et, parfois, les traces du jaguar.
Le fleuve Cangrejal, quant à lui, déroule ses rapides entre d’immenses blocs de granit. Les amateurs de sensations fortes y trouvent un terrain d’aventure unique, tandis que les observateurs d’oiseaux ou les voyageurs en quête de calme préfèrent ses recoins plus paisibles.
À quelques kilomètres, le refuge de Cuero y Salado invite à une autre exploration : une traversée en bateau à travers les mangroves où vivent singes hurleurs, crocodiles et lamantins — un écosystème presque intact.
Le cœur garifuna de la côte

À moins d’une demi-heure de La Ceiba, les villages garifunas de Corozal et Sambo Creek offrent une immersion culturelle rare. Ici, la musique et la danse rythment la vie quotidienne. Les visiteurs peuvent participer à des ateliers de punta ou de percussions, avant de goûter à la gastronomie locale : soupe de lambis, machuca au poisson et lait de coco, ou pain de manioc servi sur toutes les tables.
Ces expériences permettent de rencontrer une culture reconnue par l’UNESCO et d’appuyer des initiatives communautaires engagées dans un tourisme équitable et durable.
Moins fréquentée que d’autres sites caribéens, La Ceiba séduit justement par son authenticité. Ici, la jungle rejoint la mer, la nature rencontre la culture, et le voyage prend une dimension humaine, c’est une destination idéale pour développer des circuits responsable, combinant aventure, écotourisme et immersion culturelle.
Photos : Visita La Ceiba | Djavan Rodriguez