La sauvegarde du patrimoine gastronomique manabita grâce à l’école « Iche »

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Des crevettes, du poisson et une touche de citron, servi avec des garnitures et une pâte de cacahuètes, l’ensemble accompagné d’un viche fumant : voici un plat ancestral de Manabí.

Dans cette province de la côte équatorienne, où la gastronomie est son cachet touristique, des pas de géant sont faits pour que ses recettes traditionnelles aient cette touche universelle et moderne, mais sans perdre son savoir-faire traditionnel.

C’est dans cet objectif qu’a été créé le projet d’école gastronomique et d’hôtellerie “Iche” dans le canton de San Vicente (au nord de Manabí), qui accueille actuellement ses premiers élèves. Il s’agit de 14 jeunes gens enthousiastes qui ont hérité de leurs familles des recettes délicieuses et complexes, auxquelles ils veulent donner des touches universelles pour les mettre au niveau de la gastronomie internationale.

C’est pourquoi, avec des ingrédients et un couteau en main, ils donnent de la saveur et de la forme. “Chaque élève est une boîte à surprises, ils ont une richesse de connaissances héritées de leurs grands-mères. Nous dépoussiérons ces petits secrets qu’ils avaient gardés de notre culture gastronomique”, a déclaré Valentina Alvarez, chef de cette nouvelle école.

“La philosophie d’Iche est d’apprendre en faisant. N’oublions pas que la nourriture manabí est déjà reconnue au niveau national, ce que nous voulons, c’est la porter à un autre niveau, pour devenir une destination culinaire internationale”, a déclaré Orazio Belletini, directeur exécutif de la Fondation Fuegos, à l’origine du projet de ce projet.

D’ici la fin du mois de mai, l’école ira plus loin et ouvrira un restaurant-école, qui sera géré par les élèves eux-mêmes, appliquant les connaissances qu’ils ont acquises.

Les étudiants viennent de Pedernales, Jama, San Vicente et Sucre, des populations qui sont encore en phase de réactivation économique. Ils y reçoivent un apprentissage théorique et pratique, divisés en deux groupes et respectant les mesures de biosécurité pour éviter la contagion du Covid-19.

Ils apprennent la gastronomie, le leadership, l’esprit d’entreprise, la culture et le patrimoine. Il s’agit d’un projet durable et innovant.

“C’est une grande responsabilité que nous avons, nous qui sommes en formation, car nous devons être les ambassadeurs de la nouvelle cuisine manabí”, déclare Jessica Medina, l’une des étudiantes de cette première promotion.

À la fin de la formation, qui durera sept mois, les étudiants devront effectuer des stages d’au moins un mois, au cours desquels ils pourront appliquer ce qu’ils auront appris et ravir les convives.

Dans ce projet de sauvegarde de la cuisine manabí, l’accent est mis sur la consommation des produits biologiques ainsi que la réappropriation des traditions du passé comme les heras, (potagers biologiques, situés dans des jardins ou des pots suspendus aux balcons ou aux fenêtres).

Ce projet a été rendu possible grâce au Fonds italo-équatorien pour le développement durable (FIEDS), au Gouvernement provincial de Manabí, à l’Alliance pour l’entrepreneuriat et l’innovation (AEI) et à l’Université Eloy Alfaro Laica de Manabí. Il bénéficie également de la collaboration de la Mancomunidad Pacífico Norte de Manabí – MANPANOR.

Source : Ministère du Tourisme d’Équateur & Fondation Fuego

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