Le 1ᵉʳ juin 2025, le nouvel aéroport international Jorge Chávez situé à Lima au Pérou accueillera ses premiers passagers après 5 années de travaux. Ce complexe moderne entend faire de la capitale péruvienne le carrefour entre l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Europe.
Un hub trois fois plus vaste
Implanté dans la province de Callao, à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale péruvienne, le nouveau terminal de près de 165.000 mètres carrés au design rendant hommage au géoglyphe du colibri des lignes de Nazca, multiplie quasiment par trois la surface de l’aéroport actuel. Sa capacité annuelle passera de vingt-trois à quarante millions de passagers grâce à un bâtiment voyageurs de quatre étages, à une seconde piste, ainsi qu’à une tour de contrôle ultramoderne. L’ambition est claire : positionner Lima au même niveau que Bogotá-El Dorado ou São Paulo-Guarulhos.
Parcours passager repensé
À l’intérieur, 39 îlots d’enregistrement, complétés par 90 bornes en libre-service (120 d’ici fin 2025), permettront de déposer soi-même ses bagages ou de régler un excédent sans passer par le comptoir. Les contrôles de sûreté sont équipés de scanners 3D de dernière génération : plus besoin de sortir son ordinateur ou ses liquides, et les files avancent trois à quatre fois plus vite. Après l’immigration biométrique, desservie par dix-neuf e-gates, les voyageurs accèdent à cinquante-six portes d’embarquement, aux salons VIP et à un duty-free réaménagé.
Gastronomie, culture et durabilité
Le concept de « ville aéroportuaire » va au-delà de la simple surface commerciale. Soixante-quinze espaces réunissent banques, boutiques, bars et restaurants où l’on peut goûter un aperçu de la scène gastronomique limeña avec le concours des chefs Mitsuharu Tsumura, du célèbre restaurant Maido ; Jaime Pesaque, chef du restaurant Mayta, classés parmi les 50 meilleures tables au monde ; et José del Castillo, du restaurant Isolina. En partenariat avec le Museo de Arte de Lima, des œuvres emblématiques jalonnent les halls pour immerger le visiteur dans la « péruvianité » dès sa descente d’avion. Côté environnement, l’infrastructure vise la certification LEED Silver : panneaux photovoltaïques sur les toits des parkings, système de récupération des eaux grises et future connexion directe à la ligne 2 du métro.
Une transition planifiée au millimètre
Pour garantir un démarrage sans heurts, une « marche blanche » débutera le 15 mai. Durant quinze jours, le trafic sera volontairement réduit afin de tester chaque procédure en conditions réelles. Dans la nuit du 31 mai au 1ᵉʳ juin, les anciennes installations fermeront pendant douze heures. Les vols seront reprogrammés par les compagnies, les liaisons intérieures les plus demandées — Cusco, Arequipa, Pucallpa, Cajamarca et Ayacucho — bénéficieront d’un traitement prioritaire.
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Lima, nouveau trait d’union continental
Grâce à son nouveau terminal, Jorge Chávez ambitionne de devenir l’escale préférée des passagers voyageant entre l’Amérique du Sud, l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie-Pacifique. Au-delà du gain de capacité, le projet incarne une nouvelle façon d’envisager l’aéroport : un lieu où l’efficacité opérationnelle s’allie à la mise en valeur de la culture locale et à des engagements environnementaux concrets. Lima se positionne désormais comme un acteur clé de la connectivité mondiale et une vitrine du savoir-faire régional.