LES 4 RÉGIONS DE LA BOLIVIE
La Paz – Lac Titicaca & Salar de Uyuni – Santa Cruz & les missions Jésuites – Bolivie historique & coloniale
La Paz
À 3 660 m d’altitude, elle s’étend sur les parois andines à perte de vue. La ville partage avec Sucre le rôle de capitale du pays, toutefois La Paz reste le centre économique. Les liaisons aériennes au départ de la France ne sont pas directes. Possibilités via Lima, via Santa Cruz de la Sierra ou par des compagnies américaines.
Les possibilités terrestres sont nombreuses si le voyageur souhaite réaliser des voyages combinés avec le Pérou, au départ de Puno et avec le Chili, au départ de San Pedro d’Atacama.
Entre la place Murillo et la place San Francisco les plus beaux monuments de la ville sont à visiter et font partie du quartier appelé « El Prado ». Sur la place Murillo toujours animée, contemplation de l’immense cathédrale et du palais présidentiel. Le musée d’Archéologie présente une petite collection sur les cinq périodes de la culture Tiahuanaco. A ne pas manquer également le « marché des sorciers » qui s’étire le long des Calles Jimenez et Linares. Des boutiques tenus par des Aymaras proposent les potions les plus insolites, les fétiches les plus étranges et quantité de plantes médicinales.
L’église de San Francisco – XVIe et XVIIIe siècles – mérite une visite attentive ainsi que son musée. C’est un remarquable exemple de l’art métis où le style baroque espagnol se mélange avec l’apport des cultures indigènes. Des sculptures en pierre de taille ornent la façade représentant oiseaux tropicaux et motifs ibériques.
Un temps pour la flânerie doit être réservé tellement le centre de La Paz est vivant. La fin de la visite peut être consacrée à la montée à El Alto, quartier Aymara par excellence. Vue panoramique sur la ville.
La Paz est également une étape gastronomique généralement situés dans « El Prado », avenue 16 de julio. Nombreux cafés sont aussi au rendez-vous, des lieux incontournables pour rencontrer la population locale, certains habillés avec les costumes traditionnels Aymara.
La Vallée de la Lune
A 30 minutes de La Paz offre en paysage typique des Andes désertiques : labyrinthe de gorges et de pitons érodés dans un lieu où seulement poussent les cactus.
Tihuanaco (Tiwanaku) – Le site archéologique majeur de la Bolivie à environ deux heures de La Paz par la route.
Il s’agit d’un grand centre cérémoniel datant de 6000 ans av. J.C. ce qui signifie bien avant la naissance de l’empire Inca.
Les monuments du site, pyramides, monolithes, sculptures et escaliers, construits en balsate et en grès impressionnent par leur taille et la grandeurs des pierres utilisées.
Certains motifs sculptés ne sont que des indices d’une civilisation perdue, de surcroit plongée dans une ferveur mystique importante.
Le Lac
Titicaca
La Bolivie partage les eaux bleu saphir du Titicaca avec le Pérou ce qui permet des jolis itinéraires de voyage en combiné au départ de Puno (rive péruvienne) ou de Copacabana (rive bolivienne). Dominé par la Cordillère Royale et parsemé d’îles, le lac offre des paysages magiques et une croisière d’une journée pour le découvrir est non seulement incontournable mais aussi l’un des plus forts moments d’un voyage en Bolivie.
Copacabana, à 3 800m d’altitude, surplombe la rive sud du lac et reste le point de départ idéal pour les balades. C’est une ville à forte population Indigène : les Aymaras, et une invitation à la flânerie dans le centre toujours très animé. Lieu de pèlerinage important depuis des siècles, la visite de l’immense cathédrale construite dans le style mauresque rend hommage à la « Virgen Morena », la statue noire de la Vierge des Chandelles, dont la fête se déroule le 2 février de chaque année. La cathédrale possède un petit musée consacré à des objets sacrés.
Au départ de Copacabana par bateau ou en randonnée, la visite de l’Isla del Sol dévoile le berceau légendaire de la création du monde Inca. Le lieu est encore vénéré par les communautés Indigènes comme l’endroit où le dieu blanc Viracocha et le premier couple Inca, Manco Capac en compagnie de son épouse Mama Ocllo, sont apparus sur terre par un miracle du soleil.
Les paysages y sont magnifiques et des nombreux petits villages méritent le détour dont Yamputa, Sampaya et Yumani. Autour de ceux-ci, la découverte des vestiges archéologiques, Palacio del Inca, Temple del Inca, certains utilisés encore comme lieux de prières, complètent la visite. A l’île de Soleil et dans les villages proches, l’hébergement chez l’habitant y est possible dans des maisons dédiées aux voyageurs.
Le Salar
de Uyuni
Les grands espaces boliviens dont le plus extraordinaire est sans doute le Salar de Uyuni sont accessibles de La Paz par bus, de Potosi et de San Pedro d’Atacama au Chili par bus ou en voiture tout terrain. Chacun de ces itinéraires, très riche en découverte, traverse des régions entièrement différentes que le voyageur saura choisir selon ses souhaits.
Au départ de La Paz : Par le bus ce sont 4 heures au départ de La Paz jusqu’à Oruro, halte pittoresque du sud bolivien. Cette ville indigène consacrée à l’exploitation minière, possède un fabuleux patrimoine culturel axé sur des traditions ancestrales liées à son fameux Carnaval, fête qui a lieu toutes les années pendant le Mardi Gras. Le Carnaval d’Oruro se décline en défilés quand une foule costumée avec des masques d’une grande beauté danse dans les rues. Connu sous le nom de « diablada » car les masques des danseurs reprennent les formes de démons mythiques, le Carnaval d’Oruro est visible également dans un beau musée consacré à des collections de costumes aussi colorés que magnifiques.
Au départ du Chili : veuillez consulter les informations sur le désert D’Atacama. Au départ de Potosi : veuillez consulter les informations contenues dans « Bolivie historique et coloniale ».
Le Salar de Uyuni – à 7 heures de train d’Oruro, ville posée dans le désert glacial du sud-ouest à 3669 m d’altitude. On peut y accéder aussi par avion au départ de La Paz par la compagnie « Amazonas ». Point de départ pour la découverte du salar dont les voyages organisés sont à conseiller vivement pour ne pas rater ce site important et avoir un peu plus de confort dans ces rudes parages. Plus vaste réserve de sel au monde, le Salar s’étend à perte de vue, quelques 12km2 d’une blancheur immaculée quand il est asséché de juillet à septembre.
Le ciel bleu et le lac blanc composent l’un des paysages les plus saisissants de notre planète ! A bord des voitures tout terrain ou à pied, on peut sillonner le lac et visiter ses îles embellies par des cactus : Incahuasi et Cascara de Huevo. Proche du village de Colchani il est possible d’accompagner le dur travail de l’extraction et de traitement de sel.
Santa Cruz de la Sierra
Proche de la frontière brésilienne, Santa Cruz jouit d’un climat tropical toute l’année. C’est une porte d’entrée importante de la Bolivie car la compagnie Air Europa offre des nombreux vols vers cette destination avec une escale à Madrid.
Cette arrivée en territoire bolivien permet au voyageur de se reposer avant de visiter les sites en altitude. Santa Cruz, centre économique du pays, a su garder son charme paisible malgré une population très cosmopolite. Son plan urbain présente un tracé concentrique avec au milieu la Plaza 24 septembre d’où il est possible de flâner dans un cadre tropical et visiter les monuments principaux de la ville dont la Basilica Menor de San Lorenzo, construite en 1845 et son musée d’Art sacré. Le Zoo de Santa Cruz abrite quantité d’animaux de la région tropicale de l’Amérique du sud et pour la détente, en dehors de la ville, le Biocentro Guëmbes, avec ses 10 piscines naturelles et ses expositions d’orchidées. C’est un point de rencontre prisé par les habitants de la ville.
Une escapade à Samaipata, située à 1 650m d’altitude, offre une belle incursion dans la végétation encore sauvage. Plein d’auberges et de restaurants confirment la vocation touristique de la région dont le plus important site est El Fuerte, bastion pré-inca inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Les archéologues ne sont pas très sûrs de la nature exacte du site, village ? temple ? forteresse ? toutefois El Fuerte a été construit dans un lieu d’une grande beauté, au sommet d’une colline, surplombant les contreforts des Andes et la plaine.
LES MISSIONS JÉSUITES
La découverte de l’Orient bolivien trouve tout son sens si le voyageur emprunte la « route jésuite » pour visiter les sublimes missions rendues célèbres par le film « Mission », palme d’or à Cannes en 1986. Il faut seulement savoir que la durée des transferts sur des routes, certaines encore des pistes, est longue. En revanche la région possède des hôtels de charme confortables car il est conseillé de passer au moins deux nuits dans la région afin de découvrir les missions les plus précieuses.
Les jésuites sont arrivés dans la région au XVIIe siècle et se sont consacrés à la conversion des indiens à travers notamment l’art et la musique sacrés. Jusqu’à nos jours le talent musical des indiens de Chiquitanie est reconnu. Des nombreux ensembles musicaux y existent et maintiennent la tradition du passé. Tous les deux ans un important Festival de musique sacrée a lieu dans les missions, cadre parfait pour des concerts de grande qualité.
Parmi les plus belles missions jésuites situées dans des villages et petites villes calmes qui invitent aux promenades à pied , nous signalons :
San Javier – à trois heures de Santa Cruz. Eglise du XVII, école de musique fondée au XVIIIe siècle et ateliers qui fabriquent des instruments de musique.
Concepcion – la visite de la cathédrale du XVIIIe vaut le détour par la richesse architecturale de son intérieur dans le pur style baroque criollo.
San José de Chiquitos – la magnifique église missionnaire construite par les jésuites s’organise en 4 bâtiments autour d’une cour.
Autres Missions : San Ignacio de Velasco, Santa Ana de Velasco.
Sucre
La capitale constitutionnelle du pays possède le plus bel ensemble architectural historique du pays, classé au patrimoine culturel de l’Unesco. Située à 2 790m d’altitude, la ville est accessible par des vols aériens quotidiens au départ de La Paz. Blottie dans une vallée entourée par les montagnes andines, Sucre a un climat agréable, une invitation pour les promenades à pied à travers rues et places. Deux jours entiers sont nécessaires pour bien découvrir les trésors de cette ville qui compte avec des hôtels et restaurants sympathiques et de qualité.
Ancrée dans son passé historique et religieux, Sucre possède des nombreux bâtiments coloniaux et églises baroques richement décorées. Sur la place 25 de Mayo, visite de la Cathédrale et de la Chapelle de la Vierge de Guadaloupe (XVIIe siècle). L’ancien couvent de Santa Clara abrite actuellement une collection d’art sacré et la visite des églises de San Francisco et de Santa Monica constituent de beaux exemples de l’architecture dans les styles mauresque et mestizo.
Des cafés très animés sont également un arrêt obligatoire pour le voyageur pour plonger dans l’ambiance délicieuse de la ville-blanche. Le marché dominical de Tarabuco – à une heure et demie de Sucre, ce marché indien réunit toutes les communautés de la région qui viennent le dimanche pour vendre leur artisanat dont les textiles sont réputés parmi les plus beaux de l’Amérique du sud.
Potosi
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Potosi est accessible au départ de Sucre par 3 heures de route de montagne et peut aussi être le point de départ vers le Salar de Uyuni, à 3h30 de route.
A 4000 m d’altitude, elle reste la “ville de l’argent” grâce à la mine de Cerro Rico qui domine la ville et a enrichi l’Espagne pendant la période coloniale. La tradition du travail d’extraction de l’argent existe toujours mais la réalité est bien loin de l’opulence du passé. Il est possible de visiter des mines coopératives et rencontrer des mineurs dans leur travail difficile et ingrat.
A noter l’extrême hospitalité des habitants de la ville ce qui ajoute une note charmante à la découverte de Potosi.
Lieu incontournable de votre lieu, La Casa Real de la Moneda impressionne par sa beauté solennelle et les richesses qu’elle abrite. Véritable forteresse, l’immense bâtiment servait à contrôler la frappe des pièces coloniales.
C’est surtout un musée exceptionnel avec des tableaux religieux d’art mestizo et également des pièces qui servaient à façonner les pièces en argent, appelées « potosis ».
Les monuments religieux, églises et couvents, sont nombreux et attestent la richesse de Potosi quand elle était la plus importante cité de l’Amérique du sud pour la couronne espagnole.
A noter les musées et les couvents de San Francisco et de Santa Teresa. La promenade à pied à travers ses rues tortueuses dévoile des maisons coloniales avec des portes monumentales dont certaines sont encore ornées de blasons.