Le Rucu Pichincha : Un challenge accessible depuis le téléphérique de Quito

Le volcan Rucu Pichincha (Credit : Riobamba Turismo)

Juste au nord de Quito, la capitale équatorienne, le volcan Pichincha domine la ville. Il l’a couverte de cendres pour la dernière fois en 1999 et a donné son nom à la province de Pichincha dont Quito fait partie.

Le volcan est en réalité constitué de deux sommets distincts, le Rucu Pichincha dénommé : « Vieux Pichincha » en quechua), culminant à 4698 m et le Guagua Pichincha «Enfant Pichincha», haut de 4784 m. C’est donc le plus « petit » des deux. Il est directement accessible depuis le téléphérique de Quito.

Ici et là, le sentier était, par le passé, assez dangereux, avec des gangs qui traînent sur la montagne, agressant les touristes. Voyant que l’ascension de ce volcan était de plus en plus appréciée des touristes, le gouvernement équatorien a fait un travail formidable pour rendre la zone plus sûre : maintenant on peut s’y promener sans risques.

Le sentier qui mène au volcan est assez facile à trouver. Il suffit de suivre le chemin avec la magnifique vue sur Quito sur votre droite et vous verrez rapidement le panneau indiquant Volcan Pichincha. Le chemin est bien visible, on suit simplement les traces où la végétation a disparu à cause du piétinement (mais il devient parfois moins net en se rapprochant du sommet).

Au début, le sentier monte puis descend, passant quelques collines herbeuses d’où l’on peut profiter d’une vue imprenable sur Quito, occupant toute la vallée. A ce moment déjà, on se rend compte que la randonnée ne va pas être une simple balade ! L’altitude est déjà au-delà des 4100 m et la respiration est laborieuse.

Petit à petit, le paysage devient plus rocailleux, sauvage et austère. En prenant de l’altitude, les conditions météo empirent, le vent devient plus fort, les nuages frappent votre visage et l’oxygène manque cruellement.

Au bout d’un moment, le chemin de randonnée se transforme en parcours d’escalade. C’est un peu surprenant quand jusqu’à présent, on a suivi un chemin bien tracé et qu’on se retrouve soudainement face à des rochers qui nous barrent la route. On se demande alors si l’on est censé les contourner, les escalader ? La réponse est oui, on doit les escalader.

Photo de Simone Guerron

Quand on commence à escalader des parties rocheuses, le sommet n’est plus très loin. Et la pente devient vraiment raide ! Les difficultés respiratoires commencent. Maintenant nous sommes à 4500 m, rien que le fait de marcher devient très difficile. On se force à faire 10 pas, et on a besoin de faire une pause. Puis 10 pas de plus, et de nouveau une pause pour reprendre notre souffle.

Atteindre le sommet est une sensation géniale. Le manque d’oxygène s’estompe, et laisse place à la joie. On se sent vraiment fier de ne pas avoir abandonné la partie. Et au sommet, ça fait du bien de pouvoir remarcher sur un terrain plat !

Conseils : Comment se préparer à la haute altitude ?

“Je vous conseille de rester au moins 2 où 3 jours à Quito avant de tenter l’ascension, afin de permettre à votre corps de produire suffisamment de globules rouges. Il serait encore mieux de visiter quelques endroits autour de Quito à une plus haute altitude, pour vraiment stimuler le processus d’acclimatation”.

Cette randonnée doit vraiment être faite le matin, parce que le temps se gâte souvent dans l’après-midi. Je conseille fortement d’être prêt à monter dès l’ouverture du téléphérique, vous donnant ainsi un maximum de chances d’une bonne météo et d’une superbe vue depuis le sommet.

Bonne balade à tous….